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Christophe Mouton pris de court par Sifan Hassan
C’est mon premier jour de mission au Stade de France et je suis affecté en chambre d’appel finale. Je vais être au plus près des athlètes et partager leurs 10 dernières minutes avant d’entrer dans l’arène. Un rapide rappel par les juges sur ce que je vais avoir à faire et sur l’importance du moment pour tous ces sportifs.
Déjà, les premières athlètes arrivent, ça va être mon baptême du feu. Mes JO commencent réellement.
La première série du 5.000 Femmes entre dans la chambre d’appel finale. Une vingtaine de jeunes femmes toutes fluettes, sauf les 2 américaines qui dénotent par la taille de leurs jambes ! J’en reconnais une, avec son maillot orange et son dossard rose de tenante du titre : Sifan Hassan.
J’avais suivi son incroyable triplé aux JO de Tokyo, médaillée d’or sur 10.000 et 5.000 et bronze sur 1.500.
Dès son entrée en call room, elle se dirige vers moi et marmonne quelque chose que je crois comprendre comme une demande d’aller aux toilettes. Comme l’exige le règlement, je dois l’accompagner et la ramener pour m’assurer d’aucun contact extérieur. En traversant la pièce je suis devant elle et je me souviens m’être dit alors « Tiens, c’est bien la seule fois où tu seras devant Sifan Hassan ! »
C’est alors qu’à peine sortis de la pièce, Sifan Hassan se met à piquer un sprint me scotchant sur place, en pleine incrédulité ! Mais où va-t-elle ? Que fait-elle ? Passé le temps de stupeur je me mis à sa poursuite en criant « Madam ! Madam ! No Please ! »
J’ai bien pensé au ridicule de la scène et surtout, je me suis rappelé qu’il était formellement interdit aux athlètes de courir dans cette autoroute d’accès au terrain où se croisent les autres athlètes, les medias, les juges. Derrière la chambre d’appel finale il y a un petit track en même revêtement que la piste du Stade de France pour la toute dernière mise en jambe.
Evidemment, au même moment, les costauds du marteau déambulaient dans la travée…
Et c’est tout en riant bruyamment qu’ils firent signe à Sifan Hassan qu’un volontaire était désespérément à sa poursuite. Pour m’achever, un lanceur en maillot sombre s’est écrié d’un ton moqueur, « Hey guy, run faster ! »
Christophe Mouton
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