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PTC, Petit Tour des Cerces
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14 Septembre 2016 - Cor LAFEBER (Membre du bureau)
PTC, Petit Tour des CercesPTC, petit tour des Cerces

Gérald Tessier a bien voulu partager sa belle expérience trail!
Merci et bravo!!!
Cor

6H30, le réveil sonne, plus moyen de faire demi-tour. Un bon petit-déjeuner, oeuf et jambon et c’est parti direction la ligne de départ.

 

7H45, briefing de la part de l’organisateur et quelques mots de Michel Lanne, vainqueur de la CCC 2016 et surtout créateur du parcours.

 

8H00, le départ est donné pour les 300 participants du PTC, petit tour des Cerces. Dès le départ la route s’élève et au bout d’un kilomètre, premier message de la route « vous allez souffrir ». Les premiers bâtons se déplient, et plus personne ne court. Pour l’instant je ne sors pas les bâtons, j’alterne entre course et marche rapide.

On arrive dans les pentes les plus fortes au bout de 4 kms, je décide à sortir ce qui deviendra mes meilleurs amis, mes bâtons. On attaque des passages à plus de 30%. Heureusement nous sommes en forêt. Cela fait du bien car la chaleur commence à arriver. J’alterne encore en marche rapide avec bâton et course à pieds.

On sort de la forêt en coupant à travers champs, la montre bippe déjà 500m de D+, nous venons donc de passer au dessus de 2000m. Enfin une belle zone de plat, on va pouvoir courir un peu pour se dégourdir les jambes. Les bâtons dans la main droite et c’est parti. 100m, 200m, 300m, les jambes brûlent, le souffle commence à être court. La vérité frappe en plein visage, à 2200m d’altitude, la course à pieds devient très dure.

Le paysage est magnifique ! Une superbe vue dégagée sur la vallée mais surtout sur le sommet du col de la Roche noire à 2650m d’altitude. Il paraît loin. Et plus on avance, plus il est loin… On approche des derniers mètres d’ascension, nous sommes au plus fort de la pente, le terrain est glissant et nous sommes presque à quatre pattes pour finir l’ascension.

Enfin le sommet ! 1h45, un peu d’avance sur mon plan de route, le temps de prendre une photo, de manger et c’est parti pour la descente.

 

Les premiers mètres de la descente sont assez techniques. Ensuite, pas de soucis on déroule, en faisant bien attention où l’on met les pieds. Cela fait du bien de pouvoir courir un peu. On longe une rivière, c’est apaisant comme sensation. La fatigue commence à se faire sentir. Le ravitaillement n’est plus très loin. Dernière ligne droite avant le ravito, les jambes commencent à piquer de plus en plus, virage à droite et une montée pour arriver au ravitaillement.

2h35, je conserve la même avance sur mon plan de vol.

 

Saucisson, tuc, coca, eau gazeuse. Tout ce qu’il faut pour se restaurer et recharger en partie les batteries.

Petit discussion avec les bénévoles. « Vous avez fait le plus dur, maintenant il vous reste un petit raidillon et ensuite une montée régulière jusqu’au sommet ».

Paroles reprises par un autre bénévoles  « Je dirais plutôt raidillon, pour toi c’est un petit mais il est raide et assez long ». Finalement je vais peut être rester là.

 

C’est reparti direction le fameux raidillon, et je confirme il n’a rien de petit ! Des pentes encore une fois supérieures à 30% et pas d’arbres pour nous abriter. Il commence à faire chaud et la fatigue est bien là.

Déjà 3h de course, les jambes ne répondent plus, cela va maintenant se jouer au mental.

Nous sommes encore dans le fameux raidillon. J’hésite même à redescendre au ravito, pour dire deux mots aux bénévoles.

Le chalet de Buffière est en vue. Nous sommes au kilomètre 14. Petit passage de rivière, avec un pont, enfin 5 morceaux de bois mis côte à côte. Et bien sûr avec la fatigue impossible de viser juste, et c’est les deux pieds qui vont à l’eau ! Finalement cela fait du bien un peu d’eau fraîche.

Encore une bosse pour arriver au chalet qui est aussi le check point.

 

Les chaussures sèchent en moins de 5 minutes, le soleil tape de plus en plus fort.

Bilan du check point 3h22, j’ai perdu mon avance et je commence à prendre du retard. Deux phrases retiennent mon attention lors du passage du chalet.

« Il y a une source d’eau naturelle » et je confirme la source d’eau a fait du bien.

« Il reste 5km jusqu’au sommet et 12kms jusqu’a l’arrivée », c’est marrant… d’après le profil c’était plutôt 2km d’ascension, très gros coup au moral.

On continue l’ascension, plus question de chercher de l’ombre, tout se fera en plein soleil. Finalement au ravito, ils avaient raison maintenant la pente en plus régulière. Tout de même plus de 2km c’est un bon raidillon.

Sur cette dernière ascension nous sommes en mode marche nordique, le peloton est très étiré, je commence à me sentir seul.

 

Je lève les yeux. Le col est en vue, mais comme pour le précédent cela me semble tellement loin. Les pentes commencent à se durcir, 20% de moyenne sur le dernier kilomètre. Je rattrape des concurrents, on se motive mutuellement. Le sac à dos qui donnait des signes de faiblesse commence à m’abandonner. Mes bâtons sont toujours là, et ils me sont d’une aide précieuse. Le sommet est en vue, petit virage à droite et là c’est le drame, « Allez courage encore 500m avant le sommet ».

La montagne à décidé de nous faire une farce, elle a caché le sommet au détour d’un virage !

Enfin le sommet, 4h22. Le plan de vol n’est plus d’actualité. Petite pose au sommet, photo, ravitaillement, enfin surtout du gel, le solide ne passe plus.

 

Pour la première fois de la course, l’abandon est proche. Finalement je me raisonne, le seul moyen de rejoindre l’arrivée c’est de descendre…. à pieds… il n’y a pas de route.

Il reste 7km de descente jusqu’à l’arrivée, et c’est parti tout schuss jusqu’à l’arrivée. Je double plusieurs concurrents dans les premières pentes. Nous sommes sur une pente régulière, et assez large. Petit regard à la montre 6min au kilomètre, je me sens bien. Finalement la ligne d’arrivée va être vite en vue.

On quitte le chemin au bout de 2kms pour prendre à travers champs et là commence le drame (le 2e !). Plus de grand chemins, des descentes raides glissantes, quelques raidars, histoire de bien se finir.

Un concurrent me rattrape et me laisse même sur place, un vrai chamois. De mon côté je rattrape quelques concurrents, nous sommes tous dans le même état.

Il reste 3kms, je suis seul, le sentier s’élargit.

2kms je retrouve des chemins que je connais, rando faite le lundi.

Il reste 1,5km, les jambes ne répondent plus. Le mental commence à lâcher.

Je croise un runner dans l’autre sens en plein forme dans l’ascension. « Allez courage moins d’1 km, débranche le cerveau », Il est déjà débranché, je cours sans même y penser.

J’entre enfin dans Monetier les Bains. il reste 800m sur du bitume, le terrain est plat. C’est très dur, les jambes brulent. Je n’ai plus de souffle, je marche un peu.

Encouragements des spectateurs, mais rien à faire je n’avance plus. 500m, la ligne d’arrivée est en bas, je reprends la course. Le tapis d’arrivée est en vue, un concurrent est juste devant. Une pensée me traverse l’esprit, un petit sprint contre lui pour finir ? Ce n’est même plus possible, je vais finir au train.

Nous allons finir en même temps car je le rattrape sur le tapis de l’arrivée. 100m, que c’est long. Enfin je passe la ligne, je m’écroule, je reste quelque temps allongé sur la ligne.

 

Je l’ai fait !! J’ai mis 5h24 pour finir ce trail. Sensation partagée au moment de reprendre mon souffle. Fierté de l’avoir fini, mais un peu déçu de mon temps.

Lien vers une photo:

http://www.alpephoto.com/folio/112/media/YRY2UMAGCP29X2M4TSO0WL/a31i3945.jpg.html



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