Christophe Mouton nous décrit ses impressions au coeur de la cérémonie.

Un autre angle de vue

Tous les photographes ou videastes vous le diront, l’angle de vue fait la photo.

Et j’ai eu cet extraordinaire privilège de voir le tableau final de la cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 sous l’angle d’un participant en portant le drapeau national d’une délégation.

Avec toute la solennité du moment qui se dégage, c’est unique et émotionnellement puissant. Je peux l’affirmer, c’est l’expérience d’une vie.

Je retiendrai en particulier les répétitions de nuit d’un programme « temps sec », avec Paris plus belle que jamais, en décor de la scène que l’on va jouer, et qui semble nous appartenir. Je vois la Tour Eiffel avec les essais de lumières et de sons, la Seine qui coule juste là, et qui scintille de reflets, les tribunes officielles et leurs ombres qui nous font imaginer les yeux du monde braqués sur nous, je défile au milieu du pont d’Iena entourés de caméras et drônes de réalisation…. On va être le centre du Monde !

Maquillés, coiffés, On est prêt, OBS le réalisateur nous le dit, c’est parfait….

La pluie s’invite en dernière minute. Comme pour ne pas rater la fête, comme pour participer à la fête, elle aussi.

Et là, les plans B sont activés. Personne ne s’en apercevra…

L’angle de vue extérieur du monde et mon angle de vue de porteur de drapeau se croisent…

Je ressens, je pense, je dédicace, je regarde, je prends, je vis.

Emotion. C’est la beauté du monde à nos yeux : une ville, un monument, un fleuve, une chanson, une interprète, la pluie, la lumière…

Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer,

Et la Terre peut bien s’écrouler,

Peu m’importe,

Si tu m’aimes,

Je me fous du monde entier