Le trail du Glazik

La journée débute sous un ciel clément, ce qui est idéal pour se lancer dans ce trail de 30 km avec mes deux compagnons de course. Rapidement, je suis confronté à des passages boueux. Impossible de les éviter, mes chaussures se retrouvent trempées dans une sorte de boue épaisse, rappelant la texture d'un chocolat au lait dense…

Peu après, je me retrouve avec un groupe de coureurs longeant un ru que nous traversons à maintes reprises en empruntant des planches de bois particulièrement glissantes. Juste avant d'arriver au premier ravitaillement, au 10ème kilomètre, quelques supportrices prennent l'initiative de crier mon prénom afin de m'encourager pour la suite de l'aventure.

Un single track descendant m'amène rapidement à Port-Moguer, où je rejoins le sentier du littoral et les coureurs du 56 km. Le parcours promet d'être superbe, avec 10 km sur le GR34 offrant un enchaînement de montées et de descentes. Avec un dénivelé positif de 500 mètres, la course devient plus exigeante. Les kilomètres défilent et quelques endroits me reviennent en mémoire, tels que Gwin Zegal, les îlots du Pommier ou les impressionnantes falaises de Plouha. Me voilà désormais sur des sentiers familiers pour mes Cascadia.

L’escalier bien connu menant à la plage du Palus est désormais proche. Son étroitesse, sa raideur et ses marches irrégulières m’empêchent de courir. Heureusement, une rampe métallique sécurise ma descente. En contrebas, des supportrices scandent mon prénom. Je m'arrête brièvement pour leur permettre de prendre quelques photos. Bien que la plage soit magnifique et permette quelques belles foulées, je ralentis à cause d'un passage quelque peu galetique Après un sévère raidillon, j'atteins enfin le ravitaillement du 22ème kilomètre situé à Port-Goret. Je grignote quelques en-cas salés (Tucs et morceau de saucisson) et bois deux verres de Vichy Saint Yorre pour éviter les crampes sur les huit derniers kilomètres.

Je reprends ma course et atteins la plage Saint-Marc. Une flèche rouge m'indique de quitter le parcours du 56 km et de m’enfoncer dans les terres. Pour retrouver de l’énergie, une barre décathlonienne s'impose. En doublant quelques concurrents fatigués, j'aperçois le clocher de l'église de Plourhan à l'horizon. Le toit du chapiteau où je ferai bientôt mon entrée est désormais visible. La voix du speaker résonne, m'indiquant que j’y suis presque. Encouragé par mes supportrices, je franchis enfin la ligne d’arrivée. Mes chaussures sont couvertes de boue et je suis un peu tacheté, mais l'essentiel est que je viens de vivre un beau moment. Je profite du dernier ravitaillement avant de rejoindre mes deux copains. Le carpaccio de Saint-Jacques est délicieux. Pierre-Yves et Cor sont déjà arrivés depuis quelques temps.

Quel plaisir de se congratuler en savourant une petite mousse…

Bonne journée

Christophe