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Le Raid 28 2007
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3 Février 2007 - Cor LAFEBER (Membre du bureau)
Le Raid 28 2007

Nous voulons profiter de notre site pour partager avec vous le formidable exploit de Sophie Serodon, membre de l'équipe hors-stade.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici son récit:

C’est un collègue de travail coutumier du fait et son groupe de Raid, les Roc’Star, qui étaient à la recherche d’une féminine pour compléter leur équipe qui m’a entraîné dans cette formidable aventure qu’est le raid 28. L’objectif est simple,  couvrir le plus rapidement possible à 5 minimum, dont une féminine, un parcours reliant deux points séparés de 65km environ en empruntant un parcours délimité pas des balises cachées dans la nature, avec pour simple moyen une carte, une boussole et la nourriture et les boissons que vous pouvez emporter. Pour corser un petit peu la difficulté le Raid 28, qui est en fait un entrainement pour le Raid Gauloise, se tient en janvier, en pleine nature et le départ est donné à 22 heures.

 

Après 3 mois d’entraînement – le mardi au club, le jeudi avec les roc’star à la frontale dans la forêt de Meudon et une sortie le week-end, du gainage tous les jours, et beaucoup de stress, le jour J arrive.

 

Samedi 13 janvier 22h, les 52 équipes de l’édition 2007 s’élancent sur le parcours qui va de Bures sur Yvette à Epernon en passant par la Vallée de la Chevreuse et la forêt de Rambouillet (environ 67 kilomètres). Objectif, arriver avant 16h le lendemain avec un maximum de balises pointées. Il y a 107 balises à dénicher, 14 points de contrôle à franchir et 3 barrières horaires à respecter (12h, 13h, 16h)

Nous commençons par noter l’emplacement des balises sur la carte en différenciant bien les 61 balises obligatoires (1h de pénalité par balise non pointée) des 46 balises optionnelles (20’ de bonus par balise pointée).

Nous sommes dans les dernières équipes à partir. On alterne course, marche rapide et pour moi repos lorsque les gars cherchent les balises. On n’est parfois pas très loin mais elles sont bien cachées et de nuit à la frontale ce n’est pas toujours très facile de les trouver. Je profite de ces moments de pause pour me ravitailler. Nous avons prévu un sac très light : 2 litres de boisson, 14 barres de céréales, des pastilles de vitamines, des piles de rechange pour nos frontales et une paire de chaussettes de rechange.

Le rythme n’est pas trop soutenu et si côté musculaire tout va bien, je ressens très tôt le manque de sommeil. Il fait exceptionnellement beau pour un mois de janvier, c’est plutôt sympa de courir de nuit dans la forêt. Certains passages sont assez difficiles, il faut enjamber des troncs d’arbres, il y a de ronces de partout, c’est l’aventure.

7h, les cuisses commencent à souffrir mais il fait jour et cela devient plus agréable sans frontale. Le moral qui avait un peu flanché en fin de nuit repart à la hausse : je vais y arriver !

8h, traversée tant redoutée de la « rivière » sous la voie de chemin de fer. L’eau est glacée et monte jusqu’au cuisses ! Mes super chaussures étanches ont un petit inconvénient, lorsque l’eau est rentrée, elle ne ressort pas ! Je me dis sérieusement. Qu’est-ce que je fais là ! Il me reste 8h de course, je suis crevée, trempée et j’ai froid, j’en ai ras le bol des barres de céréales. C’est vraiment un truc de dingue ! Heureusement que l’équipe est sympa et que l’on se soutient tous.

En fin de matinée, le moral revient et les jambes avec. On va chercher toutes les balises possibles et la barrière horaire de 13h se rapproche dangereusement. Le rythme s’accélère et à ma grande surprise je tiens bon. Ce serait dommage d’être éliminé si près du but.

14h je n’en peu plus. Je suis à deux doigts de craquer. J’ai peut-être trop forcé tout à l’heure et maintenant les jambes ne suivent plus du tout. En plus je n’ai plus rien à boire. Une visite surprise de ma famille me redonne du courage.

Les derniers kilomètres sont interminables, de longues lignes droites au milieu des champs. On croise beaucoup d‘équipes qui marchent alors que nous nous acharnons à courir. Nos jambes n’en peuvent plus.

15h28 nous passons l’arche de l’arrivée après 17h28 de course et avec 55 balises obligatoires sur 61 et 23 optionnelles sur 46.

Je finis fatiguée, épuisée mais je suis allée au bout. Certes, nous avons eu beaucoup de chance car il a fait beau et pas froid mais nous sommes tous ravis, heureux et fiers de notre résultat. Notre classement est un bonus, 14ème sur 43 équipes classées (52 au départ).

 

 

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